Moins l’extériorisation est importante, plus la participation sociale des individus est forte. Au contraire, plus l’extériorisation est importante, moins la participation est forte. André Leroi-Gouran, anthropologue et philosophe.

En 2025, les organisations font face à des défis importants liés à l’implantation des systèmes d’intelligence artificielle (IA) et à leur impact sur le travail et les relations sociales.

L’extériorisation croissante des fonctions cognitives vers les machines, notamment via l’IA, transforme profondément la nature du travail et les interactions au sein des organisations.

Cette évolution présente à la fois des opportunités et des risques

1. Transformation des compétences : Les systèmes d’IA affectent l’ensemble des dimensions du travail, y compris l’évolution des compétences et des savoir-faire. Les organisations doivent repenser les métiers et les parcours de formation pour s’adapter à ces nouvelles réalités.
2. Redéfinition de l’autonomie et de la responsabilité : L’utilisation accrue des SIA peut modifier le sens du travail, l’autonomie et la responsabilisation des salariés. Les organisations doivent veiller à maintenir un équilibre entre l’assistance technologique, le consentement, et l’initiative humaine.
3. Impact sur le collectif et les mécanismes : L’extériorisation cognitive peut potentiellement réduire les interactions directes entre collègues, ce qui pourrait affecter la cohésion sociale au sein des organisations de travail.

Nécessité d’une appropriation précise de la technique

Pour faire face à ces enjeux, les organisations doivent prendre le temps de s’approprier de manière précise la technique, notamment dans l’implantation des systèmes d’IA. Cette appropriation est cruciale pour plusieurs raisons :

1. Réalisation d’une analyse des impacts : Prendre le temps de réaliser une analyse des impacts permet de mieux anticiper et gérer leurs effets sur l’organisation du travail et les relations sociales. C’est aussi une obligation légale rappeler par le règlement européen sur l’IA (RIA) et une jurisprudence française en 2022.
2. Adaptation des processus : L’intégration de l’IA nécessite souvent une refonte des processus de travail. Une bonne compréhension technique permet d’analyser les intéractions hommes-machines et les phénomènes de granlarisation des métiers.
3. Formation et accompagnement : Former les salariés permet de réduire les freins et le phénomène de « shadow » IA qui peut engendrer une « culpabilisation des salariés » dans l’utilisation de ces nouvelles technologies.
4. Éthique et responsabilité : Une prise en compte des aspects juridiques des systèmes d’IA est nécessaire pour aborder les questions éthiques et de responsabilité liées à leur utilisation.

Pour relever ces défis, l’agence Grain’s propose des webinaires de sensibilisation à destination des salariés et des agents de collectivités publiques. 

En 2024, nous avons réalisé des webinaires pour plus de 1000 agents publics sur les problématiques suivantes : 
– L’intégration des SIA en formation 
– L’intégration des SIA dans les écrits professionnels, la communication et la gestion de projets. 
– La question du Travail et des SIA. 

Nous avons publié le guide ci-dessous sur le sujet de la prise en compte du règlement européen sur l’intelligence artificielle, à destination des organismes de formation.