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Powerpoint vs sans powerpoint. Est-ce bien l’information à traiter?
C’est la faute de Powerpoint ?
Le logiciel PowerPoint fait son apparition à la fin des années 1980, au moment où les organisations de travail évoluent et deviennent matricielles. Les relations, jusqu’alors presque exclusivement hiérarchiques se sont horizontalisées. Les salariés sont invités à collaborer entre différents services des groupes de travail transversaux. La gestion de projet s’est développée, les réunions et les diaporamas se sont multipliés…
Le principe de PowerPoint est très simple et très schématique. Dans chaque diapo (en anglais slide), le champ pour écrire est très limité. Il faut résumer les informations dans des emplacements dédiés (zone de texte et image)… Cela suppose qu’en amont, l’utilisateur de ce logiciel ait identifié les données à exploiter…
Avec PowerPoint, les opposants (dont je fais partie) pourraient dire que l’information est mise au second plan. On privilégie la forme au fond. Dans un sens, oui mais de quelles informations parle-t-on ?
Autre constat…Depuis l’avènement des réseaux sociaux, pourquoi condamne-t-on autant l’usage de ce logiciel ? Pourquoi peut-on lire dans certains articles « la pensée powerpoint, nous rend-il stupide ? »
Pour l’agence Grain’s, il s’agit d’un faux problème. Ce n’est pas la faute au logiciel utilisé…. Il s’agit plutôt d’identifier ce qui est fait en amont de l’information produite dans ces « powerpoint »…
Prendre en compte le web 2.0 dans le traitement universel de l’information et dans la création de contenu numérique multimodal…
A la fin des années 90, le web 2.0 se développent à travers la création de forums, blogs, wikis, réseaux sociaux et plateformes d’échanges (naissance de Wikipédia et de Youtube).
Cette nouvelle ère du web change la donne dans la communication numérique et particulièrement dans le traitement de contenus informationnels et multicanaux. Ce nouveau web crée une rupture dans notre manière de chercher l’information accessible via un moteur de recherche universel (Google), notre manière de synthétiser l’information sous des formats de plus en visuels (vidéos, infographies et dataviz) et dans notre manière de communiquer via des nouveaux langages internationaux : Les emoji 😊 et les langages informatiques, les symboles creative commons…
Pour les entreprises, quels que soient leurs secteurs d’activité, une nouvelle problématique apparaît : l’attention.
L’attention, la nouvelle donne dans le traitement de l’information et la création de contenus numériques
L’économie de l’attention est une branche des sciences économiques. Ce concept a été énoncé en 1971 par Herbert Simon, futur prix Nobel d’économie. Il part du principe que l’abondance d’informations crée une rareté de l’attention. L’attention d’un individu peut être pilotée par des objectifs, qu’il se fixe lui-même, et qui orientent ses choix de consommation de médias, ou par des stimuli (titres accrocheurs, images, vidéos, etc.) qui guident et captent son attention.
En échange de son « attention », le collaborateur/internaute attend une contrepartie qui peut être multiple : une information pertinente, un apprentissage, une émotion, un instant de plaisir etc… Aussi le contenu informationnel, le format et la qualité du support seront guidés par ce nouvel indicateur qu’est l’attention.
Dans les organisations de travail, la problématique sur l’attention s’oriente sur l’animation des réunions. Une nouvelle pathologie se développe : The Recovery meeting syndrom…
Par exemple aux Etats-Unis, le syndrome de la récupération de réunions est pris très au sérieux dans certaines entreprises américaines (comme Amazon ou Google), qui interdisent l’emploi de diaporamas lors des réunions d’équipes…
Il est vrai que la préparation de ces réunions consiste à créer de lourds « powerpoint » , qui seront utilisés quelques heures seulement…Ce format de support est malheureusement systématiquement utilisé pour traiter et présenter des informations comme les organigrammes, des chiffres clefs, des vidéos, des résultats commerciaux, des stratégies, des plans d’actions, des nouveaux règlements, des formations etc… Et si vous tentez de vous interroger sur le support …on vous demandera : Mais quel autre support peut-on utiliser ?
Pour l’agence, le problème n’est pas dans ce logiciel. Il est malheureusement dans le non-traitement de l’information, trop reproduite en l’état dans de longs diaporamas…
La piste du data design et de la visualisation des informations
Nouvelle pratique, le data design est ainsi l’art du design qui est appliqué aux données. Cette nouvelle pratique regroupe les techniques et les outils graphiques consistant à transformer les données en contenu informationnel.
Rappelons qu’une donnée est textuelle ou numérique. Un nuage de mots par exemple est un design de mots clefs analysés et mis en forme pour identifier des idées clefs sur un sujet.
Certains outils gratuits comme Wordle permettent de créer des nuages de mots gratuits. Pour les données numériques, des outils comme Tableau public propose en un clic, de réaliser des cartes géographiques à partir d’une base de données d’adresses (visuels ci-dessous).
Créés pour analyser des masses d’informations de plus en plus complexes, ces outils de data design et de visualisation sont capables de traiter une masse de données et de créer des contenus innovants comme des Treemap ou des Alluvial Diagram. (Voir ci-dessus le diagramme alluvial sur le modèle de l’organisation apprenante).
Pour l’agence, cette nouvelle pratique constitue une compétence numérique fondamentale à considérer pour le développement de nouvelles capacités cognitives dans le traitement de l’information comme le raisonnement systémique.
L’agence intervient auprès de nombreux publics débutants à experts sur le design et la visualisation des données : conception de dataviz et d’infographies pédagogiques, création d’illustrations en conduite de changement, formation à la vidéo et l’animation à des fins pédagogiques.